Je me réjouissais de retrouver tous ces regards, ce langage, des sourires si propre aux Népalais.
Je n’ai pas été déçu. Maryse qui m’accompagnait a découvert pour la première fois le Népal,
non sans émotion. Elle a pu constater le travail formidable de notre représentant Lhakpa et de
son épouse Rita.
Le Népal c’est toujours un paradoxe. L’hospitalité des gens, leurs accueils, leurs sourires
qui cachent quelquefois une profonde misère cachée derrière une grande dignité. Un point
commun des familles que nous aidons : toutes vivent dans une seule pièce : lit des parents, lit
des enfants, une bonbonne à gaz pour la cuisson et une armoire. Aucune commodité. Deux à
trois enfants par famille. Le mince salaire du père sert avant tout à payer la location et la
nourriture. Il ne s’agit pas de tomber malade, d’avoir un accident, sinon c’est la déchéance.
Sans assurance, sans système social, il ne restera que la solidarité avec les plus pauvres. A nos
visites, ce sont des sourires simples qui s’expriment et bien souvent j’ai l’impression qu’ils
nous apportent plus que ce que nous leur apportons. Des sourires qui nous donnent la force de
poursuivre notre aide.
Claude Roulet